samedi 26 juillet 2014

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire - Jonas Jonasson

On se dit qu'il aurait pu se décider avant et qu'il aurait dû au moins avoir le courage de prévenir son entourage de sa décision. [J.J.]
On est ici devant un roman dont l'essence repose entièrement sur l'enchevêtrement de péripéties toutes plus surprenantes, plus improbables, plus absurdes les unes que les autres. Ce n'est sûrement pas la qualité de l'écriture qui nous fera tourner les pages de ce pseudo-polar suédois. Est-ce attribuable à la traduction (la traduction est souvent trahison) ou était-ce la nature de l'original? On se sent parfois en présence d'un écrit sans âme, devant une suite de descriptions légèrement désincarnées, mais on s'y habitue et on se laisse prendre dans ce flot d'événements rocambolesques en y laissant au vestiaire notre sens critique. On se prend d'affection pour ce petit vieux dont la vie a si souvent croisé l'Histoire et on y prend plaisir.
- Mon fils, méfie-toi des prêtres, et des gens qui ne boivent pas d'alcool. Les pires de tous sont les prêtres qui ne boivent pas d'alcool. [J.J.]


mardi 15 juillet 2014

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Joël Dicker



- Centrale de police, quelle est votre urgence? [J.D.]
J'ai l'habitude de la polylecture, c'est-à-dire que je progresse en parallèle dans différents livres ou ouvrages. Souvent, il n' y a qu'un seul roman, mais il est, la plupart du temps, accompagné de lectures de bd, d'ouvrages historiques, mathématiques ou philosophiques. Cette fois-ci, j'ai été happé par La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert et j'ai procédé en monolecture intensive. Quelques pages ont suffi pour m'aspirer dans l'univers de Goldman, cet auteur en panne d'imagination qui vient chercher refuge auprès de son maître ès littérature, l'écrivain reconnu Harry Quebert.

Si Harry Quebert avait trouvé l'inspiration à Aurora, New Hampshire, sur le bord d'un océan survolé de mouettes, j'ai, pour ma part, assisté aux péripéties soulevant cette petite municipalité en me trempant les pieds dans la mer intérieure que représente le Piékuagami (Lac St-Jean) en observant le vol des goélands.
J'ai pu ainsi apprécier l'écriture à trois niveaux de Dicker (événements d'aujourd'hui, événements d'hier et rencontres littéraires entre Goldman et Quebert) dans un roman à trois voies (le roman d'un amour, le roman d'une enquête policière et le roman d'un discours sur la création littéraire). Dans chacun des arcanes de cet univers, Dicker a trouvé le style juste et l'allant pour nous entraîner dans sa démarche.
La vie est une longue chute. Le plus important est de savoir tomber. [J.D.]
Un bon livre, Marcus, est un livre qu'on regrette d'avoir terminé. [J.D.]