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dimanche 7 novembre 2021

Le mode avion - Laurent Nunez

J'ai ma petite théorie sur les statues. Plus elles sont imposantes et moins elles en imposent. Plus leur volume est remarquable et moins on les remarque. [L.N.]

Laurent Nunez nous offre un amusant roman, un mémorable voyage dans l'univers linguistique de deux jeunes bonshommes qui nous rappellent en nous faisant sourire les Bouvard et Pécuchet de Flaubert. Ici, on est à la fin des années '30 et on trouvera Choulier et Meinhof, ils ne sont pas copistes, mais linguistes enseignant la grammaire à la Sorbonne. Ils ne se sont pas reconnu par leurs noms inscrits dans leurs chapeaux respectifs, mais parce que, tous deux voyaient le langage et voulaient trouver.  Ces deux-là se concevaient comme des aventuriers modernes, comme de grands explorateurs.

Devant les découvertes de l'époque, ils ne rêvaient que d'ajouter leurs pierres, d'inscrire leurs noms à la liste des savants qui ont contribué à l'avancement de la connaissance. Ils se réfugient à Fontan, dans les Alpes-Maritimes («[...] c'était plutôt une ancienne ferme grise et sale, faite à la hâte et à la chaux.»), un lieu qui vaut bien la ferme à Chavignolles dans le Calvados de Bouvard et Pécuchet.  Ils y sont en mode avion, à l'abri de la réalité, à l'écart du monde, dans un interstice de l'univers qui permettra selon eux d'établir leurs grandes théories, celles mêmes qui révolutionneront la société linguistique. Ce sera « la théorie chrono-linguistique » et, plus tard, « l'appel d'air linguistico-sexuel ». 

Voilà l'histoire d'une amitié linguistique et littéraire mise à mal par la pression d'éventuelles publications, le monde de la recherche comme on ne l'a jamais vu, un délice de lecture.

Le jeune linguiste connaissait ces vers par coeur, depuis des années, mais il éprouvait le besoin de les voir imprimés sur du papier, inscrits sur une page qu'il pouvait caresser longuement, enfermés dans un beau volume à l'abri du temps. [L.N.]

Et pourquoi tout attaché s'écrit-il séparément, alors que séparément s'écrit tout attaché? Qui est bête ici : moi ou le langage ? [L.N.]

Il y a un mot bizarre mais que j'aime bien : pronoïa. C'est le contraire de la paranoïa. C'est croire que l'univers entier conspire en votre faveur. [L.N.]

Songez aux religieux byzantins, occupés à discuter du sexe des anges lorsque les troupes turques assiégeaient Constantinople ! Songez à Archimède perdu dans ses calculs, et incapable d'entendre autour de lui la chute de Syracuse ! Songez à Kafka, qui avait écrit dans son journal, un jour de 1914 où l'Allemagne avait déclaré la guerre à la Russie : « Après-midi piscine. » [L.N.]

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :

Nunez

Laurent

L’énigme des premières phrases

23/02/2020


dimanche 31 octobre 2021

De racines et de mots, Persistance des langues en Amérique du Nord - Sous la direction d'Émilie Guilbeault-Cayer et de Richard Migneault

La langue constitue l'une des racines culturelles d'un peuple, et les mots, eux en sont les témoins.
Richard Migneault est amoureux du genre littéraire que constitue la nouvelle et il en fait la promotion de diverses façons. S'il a, plus d'une fois, croisé le polar avec la nouvelle en regroupant des auteurs autour de divers thèmes (Crimes à la bibliothèque, Crimes à la librairie, Crimes au musée), cette fois, c'est autour de l'histoire et de la langue que se construira ce recueil né d'une rencontre avec l'historienne Émilie Guilbeault-Cayer.  

Le projet, magnifiquement réalisé, regroupe des historiennes et historiens, géographes, ethnologues, romancières et romanciers lancés dans cette entreprise d'illustrer au moyen de nouvelles la notion de persistance des langues en Amérique du Nord. La plupart de ces nouvelles se situent sur une mince frontière entre récit historique et fiction documentée. On ne reconnait pas systématiquement ce qui relève des faits ou ce qui est dû à l'imagination de l'auteur, mais cela ne constitue en rien un obstacle au plaisir de lire et de s'insérer par là dans l'histoire d'un territoire et des langues qui l'ont raconté. De la survivance du français de la Nouvelle-France via des missives recréées à la langue de l'exode et des départs, de la rencontre des langues autochtones d'hier à la résurgence des langues retrouvées, littérature et histoire font bon ménage dans ce recueil de douze nouvelles multiformes qui nous transportent dans l'univers des mots et des langues qu'il ne faut pas oublier. J'y ai puisé un véritable plaisir de lecture.

Un grand merci à Babelio et aux Éditions du Septentrion pour l'envoi de ce recueil dans le cadre d'une opération "Masse Critique 100 % québécoise".

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :

Migneault

Richard (sous la supervision de)

Crimes à la librairie

29/07/2015


dimanche 25 juillet 2021

Sur le bout de la langue - Bertrand Périer

Les mots sont mes plus chers compagnons. [B.P.]
Voici un petit ouvrage a priori délicieux. Un amateur et amoureux des mots nous offre un parcours du vocabulaire associé à divers domaines. L'auteur, lui-même avocat, a avec le mot juste une relation qui dépasse bien celle qu'il aurait pu développer en raison de son travail. S'il aborde le champ juridique, bien sûr, il se permet des incursions dans le lexique associé à plein d'autres univers, que ce soit celui de la politique, celui des religions, de la nourriture, ou encore de la musique. J'y ai trouvé quelques perles, l'ensemble m'a assurément amusé, mais il demeure que j'en suis sorti un peu déçu. Peut-être y avais-je placé trop d'espoir ?
Enfant, dictionnaires et encyclopédies m’ont accompagné. Je les feuilletais avec gourmandise et passion, ils étaient des fenêtres ouvertes sur la science, l’art, l’histoire, les civilisations anciennes ou éloignées, la nature, la géographie.  [B.P.]
Je suis mélomane. Il y a quelque chose d’un peu étrange dans ce mot. Y aurait-il inévitablement dans l’amour de la musique une forme de « manie », d’excès, d’obsession, de démesure, de vice, de folie ? Serait-on mélomane comme on est mégalomane, mythomane, graphomane ou cocaïnomane ? Ne pourrait-on aimer la musique raisonnablement, la « consommer avec modération », selon les objurgations contemporaines des sociétés aux plaisirs tièdes ? L’amour de la musique est le seul que l’on désigne par un terme qui exclut la demi-mesure : on est bibliophile, on est cinéphile, on est francophile, mais on est mélomane ! [B.P.] 

 

vendredi 10 janvier 2020

Bâchez la queue du wagon-taxi avec les pyjamas du fakir - Thierry Maugenest

Au commencement était le Verbe disent les Saintes Écritures. Néanmoins, le Bescherelle soutient que le Sujet le précédait... [T.M.]
Que voilà un recueil amusant! Fait d’aphorismes, d’anecdotes, de courts textes et de remarques impertinentes, sur les auteurs, leurs écrits, leurs styles, la grammaire et les mots, il suscite plus qu’à son tour le sourire. Son titre, un pangramme assumé, m'a attiré et j'ai dévoré la suite me laissant transporter dans l'univers particulier de ce critique littéraire qui se laisse aller à des facéties comme à des jeux d'esprit mêlant érudition et plaisanterie dans ces fantaisies littéraires.
Pour en faire un : dites trois fois alexandrin. [T.M.]
« Prenons garde aux fausses citations d'écrivains que nous lisons sur Internet. »  (Montaigne, Les Essais)
Toutes les fois que cet indolent lecteur tombait sur le mot procrastination, il remettait au lendemain l'effort de rechercher le sens de ce terme énigmatique. [T.M.] 
Guillemeter un terme n'excuse pas, disait-on jadis, de n'avoir pas trouvé le mot juste. [T.M.]
Les borchtchs sont des potages russes... à base de consonnes. [T.M.] 

Appréciation : 4/5 

lundi 20 juin 2016

Les Diablogues et autres inventions à deux voix - Roland Dubillard

C'est à l'occasion de la pièce Les diablogues au Rideau vert que j'ai pris connaissance des écrits de Roland Dubillard. Je ne savais, avant cela, rien de cet auteur. Cela aura été une agréable découverte. La lecture, postérieure à la pièce, est venue confirmer à mes yeux certains choix scénographiques de la mise en scène de Denis Marleau, notamment l'environnement vieille France bien décalée. Le texte, me semble-t-il, portait en lui ce contexte à la fois daté et hors du temps. Ces dialogues diaboliques sont d'une tradition qui jette un regard cynique sur une certaine société qui n'est pas si désuète qu'on pourrait le croire, elle s'exprime aujourd'hui encore avec le même décalage sous d'autres formats, en d'autres lieux. Par cette mise en scène, le théâtre Ubu venait renouer, pour ma plus grande joie, avec des textes frôlant l'absurbe* et le surréalisme ludique.
On notera à cet égard, et tout particulièrement, le fameux Lamentabile du troisième mouvement, l'Ad libitum du quatrième, et, dans ce même quatrième mouvement, la vingt-huitième double croche à partir de la droite, double croche dont Richard Wagner a dit : « J'aurais aimé l'écrire » et qui annonce curieusement Mendelssohn. [R. D.]
Mieux vaut se rincer les dents dans un verre à pied que de se rincer les pieds dans un verre à dents. [R. D.]
Alors voilà ma femme qui entre. Au premier coup d’œil, je m'aperçois qu'elle est dans tous ses états. Peut-être pas dans tous, faut pas exagérer, mais tout de même dans un nombre assez considérable d'états. [R. D.]
UN : Oui, vous verrez. Ça effraie, au début, on se dit vingt-six lettres, c'est au moins une douzaine de trop, et puis finalement, elles y passent toutes. DEUX: Reste à savoir dans quel ordre. [R. D.]
* Tout ce que ça raconte, c'est même pas vrai, c'est pour ça que c'est absurbe. Et puis d'abord, qu'est ce qui est vraiment vrai, hein? Même l'absurbe ça existe pas, puisqu'en réalité, ça s'écrit avec un d. [Marcel Gotlib, Rubrique-à-brac]

mardi 12 avril 2016

La septième fonction du langage - Laurent Binet


La vie n'est pas un roman. [L.B.]
La vie n'est peut-être pas un roman, mais Laurent Binet jouera systématiquement sur la fine frontière qui les sépare. On verra défiler l'ensemble de l'intelligentsia française des années quatre-vingt dans une histoire réaménagée et réinventée autour d'un fait réel, celui-là, l'accident qui fera perdre la vie à Roland Barthes. En effet, le 25 février 1980, le sémiologue et critique Roland Barthes est renversé par la camionnette d'une blanchisserie, il en mourra le jour suivant. Et si ce n'était pas un accident? Qui aurait voulu tuer Roland Barthes? Pourquoi? Une enquête s'amorce. C'est le commissaire Bayard, un homme d'une droite assumée, qui mènera l'investigation. Avec comme adjoint conscrit, un jeune enseignant de linguistique, il s'engagera dans le monde obscur de la sémiologie et de la linguistique théorique. Le mobile serait-il cette mystérieuse septième fonction du langage, une fonction magique qui s'ajouterait aux six fonctions établies par Jakobson dans son schéma de la communication verbale? Plusieurs ont à ce sujet une opinion éclairée. On sera ainsi confronté à des acteurs importants d'alors et d'aujourd'hui : Louis Althusser, Michel Foucault, Philippe Sollers et Julia Kristeva, Jacques Derrida, Bernard-Henri Lévy, Umberto Eco et d'autres. Ils seront mêlés de près ou de moins près à cette rocambolesque enquête policière qui prend des allures politiques dans la campagne présidentielle qui se déroule alors et qui mènera François Mitterrand à la présidence. Cette aventure policière est intelligente et drôle, elle a un pied dans une certaine réalité et l'autre dans une reconstitution extravagante d'un réel qui frise l'indicible.

jeudi 30 juillet 2015

Les zeugmes au plat - Sébastien Bailly

Cher Sébastien Bailly,
C'est avec plaisir et quelques jours de retard que je vous donne satisfaction et cet avant-propos.
[Hervé Le Tellier]
Le zeugme dans toute sa prestance. On l'observera sous toutes ses coutures et dans ses différentes déclinaisons. On le retournera, on le détournera et on en fera l'objet d'une étude stylistique, linguistique autant que ludique. On abordera les cent façons de réaliser un zeugme. On en mentionnera les occurrences les plus significatives en littérature, en journalisme et dans divers écrits. On constatera comme Hervé Le Tellier que zeugme compte pour 17 points au Scrabble. Et, surtout, on sourira plus d'une fois.

On peut accompagner cette lecture instructive d'un suivi aussi enrichissant du fil Twitter @zeugme de L'oreille tendue.

«Alors, elle va s'manger une pizza
Au jambon et au centre commercial»
[Renaud, Le retour de Pépette]


mardi 9 juin 2015

Chienne de langue française! : répertoire tendrement agacé des bizarreries du français - Fabian Bouleau

« Connais-toi toi-même », nous dit le sage antique. [F.B.]
Une langue qui a du chien comme le français peut se permettre de subir les remontrances d'un auteur tendrement agacé qui s'évertue à placer sous notre œil attentif quelques-uns de ses caprices, quelques-unes de ses bizarreries. Fabian Bouleau nous livre une satire en forme d'hommage (ou est-ce le contraire?) qui évoque certaines particularités qui génèrent des complexités qui ne sont pas toujours bienvenues. L'auteur relève une masse d'éléments perturbateurs qui traînent à divers degrés dans la langue d'aujourd'hui. Ce sont parfois des traces d'un latin du passé qui s’imprègnent dans quelques consonnes muettes singulièrement disposées dans une multitude de mots communs. Ce sont des conjugaisons alambiquées, des accents circonflexes pour la forme, des tournures ambiguës qui disent une chose et son contraire. Fabian Bouleau adore la langue française, mais cela ne l'empêche pas d'en relever certaines élucubrations et il le fait si bien.


dimanche 18 janvier 2015

L'insoutenable gravité de l'être (ou ne pas être) - Nicolas Guay

Nicolas Guay, c'est le machin à écrire (http://www.machinaecrire.com/). Il a réuni dans un petit ebook une bonne part des aphorismes, apophtegmes, maximes, sentences et autres petits éléments de twittérature qu'il a mis en électrons ces dernières années.

Il écrit à ce propos :

« Notre époque a besoin d’une littérature adaptée à son empressement et à son déficit d’attention. C’est ce que vous propose ce recueil : des textes brefs, en dosettes à usage unique, une littérature simple, légère, portative et facile à lire, offrant toute la flexibilité exigée par l’homme moderne et pressé. Lecture idéale pour le métro ou l’autobus, pour la (trop courte) demi-heure de lunch, pour la salle d’attente du dentiste, voire le cabinet d’aisance. »
Sourires assurés ainsi que des « Mais comment se fait-il que je n'y aie pas pensé? ».

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Sur Rives et dérives, à propos de Nicolas Guay, on trouve :


Guay
Nicolas
Comme un léger malentendu 
Guay
Nicolas
La vie secrète du commis comptable

mercredi 9 novembre 2011

Oulipo Show - UBU Compagnie de création


En 1988, la compagnie de création Ubu livrait pour la première fois son collage Oulipo show. Amateurs invétérés de l'Ouvroir, ma soeur et moi ne voulions sous aucun prétexte rater cette occasion de s'exposer aux textes de Queneau, de Perec, de Calvino et de tous ces autres fous littéraires potentiels. Nous avions donc pris soin de réserver nos places pour ce qui allait devenir, nous en étions assurés, l'une des grandes prestations du théâtre Ubu. C'est donc empreint d'une fièvre empressée et d'une hâte non dissimulée que nous nous sommes présentés à la salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier sans nous rendre compte qu'il s'agissait alors de l'avant-première.

À cette avant-première, nous étions peu dans le hall d'entrée du théâtre, que dire peu, nous étions, ma soeur et moi, les seuls à attendre. Mais, prêts et déterminés à livrer le spectacle, le metteur en scène et la troupe nous ont offert qu'une partie de l'équipe du théâtre nous accompagne dans la salle pour que nous nous sentions tout de même entourés et membres d'un public. 

Nous avons alors eu le privilège d'assister presque en privé à une performance hors du commun. Nous avions devant nous quatre maîtres des mots, quatre personnages plongés dans le jeu et le verbe, quatre hurluberlus qui s’exerçaient le style dans le ludisme fou que la contrainte génère. Nous connaissions déjà plusieurs des textes du collage, mais les voir ainsi livrés devant nous, pour nous... Nous étions ravis, atterrés, éberlués. Notre tentative d'ovation debout n'aura jamais été à la hauteur de l'appréciation que nous aurions voulu leur transmettre. D'un naturel timide, nous avons doucement quitté la salle, conscients d'avoir été les témoins d'une fête des mots sans pareil.

Depuis, j'aurai revu l'Oulipo show en deux autres occasions avec la même délectation, avec la même joie. 

Et, récemment, nous avons eu l'occasion de savourer à nouveau ce spectacle d'un trajet dans l'autobus S et d'applaudir la troupe du Théâtre Ubu à tout rompre. Après 23 ans, l'Oulipo Show nous a encore éblouis!  Quelle extraordinaire performance.

Textes : Italo Calvino + François Caradec + François Le Lionnais + Jean Lescure + Denis Marleau + Harry Mathews + Georges Perec + Raymond Queneau + Michel Tremblay
Collage, mise en scène et scénographie : Denis Marleau
Avec : Carl Béchard + Pierre Chagnon + Bernard Meney + Danièle Panneton

dimanche 10 avril 2011

C'est un métier d'homme - Oulipo


Mon métier consiste à descendre du haut de la montagne jusqu'en bas. À descendre le plus vite possible. C'est un métier d'homme. [Paul Fournel]
La bande de l'Ouvroir de littérature potentielle frappe encore. Avec ces Autoportraits d'hommes et de femmes au repos, l'Oulipo publie un ensemble de variations sur une même structure de texte. Paul Fournel avait publié, il y a quelques années, le texte source de ces variations, l'Autoportrait du descendeur. Il a, de ce fait, fournit un cadre, un châssis, une armature, pour une série de textes que des oulipiens, Hervé Le Tellier le premier, auront façonné.

Cela donne l'Autoportrait du séducteur:
Mon art consiste à séduire les femmes au cours d'une soirée. À séduire le plus vite possible. C'est un art d'homme.
Et ces autoportraits iront du fonctionnaire au tyran, du psychanalyste à l'écrivain, de la racine de 2 (!) au tueur à gages... À chaque fois, on se surprend du nouveau sens que prend la structure déduite du texte de Fournel.

L'Oulipo a maintenant plus de cinquante ans, il crée encore, il joue encore, à la plus grande joie de celles et ceux qui aiment s'amuser de la langue et de la littérature. Longue vie à l'Ouvroir.

lundi 1 février 2010

Des papous.... dans nos têtes !

Nous y voilà enfin !

C'est pas un livre, pas une expo, ni une pièce de théâtre mais ça fait voyager pareil !

En plus, étant radiophiles (et photogruegraphes mais on vous en reparlera dans un autre post(e)), on adore leurs façons de titiller la glande littéraire.

Des papous dans la tête, c'est une émission de radio diffusée le dimanche vers 12h sur France Q (Q comme qulture), où des amoureux de la langue propagent leur folie des mots. On se fait bercer par leurs chansons, leurs lettres de personnages célèbres, leurs réécritures de textes à la manière de, leurs poèmes reconstruits, tous empreints d'un humour à toute épreuve !

Alors c'est comme ça qu'à chaque dimanche, on s'retrouve nez à nez avec la vieille radio, les oreilles bien propres et le cerveau sur ON à écouter attentivement les mots qui se baladent dans la cuisine. En tous cas, ça sent bien bon et ça donne faim. Et ça nous donne des envies de créer en groupe, de se lancer des défis, de mettre sur papier les idées les plus folles accompagnées de contraintes incongrues.

Alors pour la nouvelle année, on s'est dit qu'on allait se déguiser en Papous ! Vous êtes des nôtres ?

Vive la radio en ces temps d'images !

Sharlaine et Alex

En passant, vous pouvez écouter les dernières émissions sur le site des papous dans la rubrique "Archives".

dimanche 19 avril 2009

Monsieur Dictionnaire

Il y a parmi nous, que je sache, quelques amateurs de la langue, quelques fans des dictionnaires et même quelques linguistes (eh oui). Je vous propose donc, par ce lien plusieurs minutes et demi de bonheur et de joie avec Monsieur Dictionnaire.

Il s'agit de capsules quotidiennes d'une minute et demi mises en onde par la RTBF juste avant le journal télévisé. Leur sujet en est la source et la racine des expressions de la langue française. Ces capsules ont toutefois la particularité d'être animée par Philippe Geluck (l'initiateur du Chat) et Jacques Mercier (homme de télé et de radio belge qui a animé Le jeu des dictionnaires que plusieurs connaissent) dans le décor sobre du Palais des académies à Bruxelles (Jacques Mercier porte d'ailleurs humblement la tenue d'un académicien).

Pour y accéder, on aura à choisir l'entrée Monsieur Dictionnaire dans le menu, puis 2009 et choisir l'une des émissions. Je vous souhaite de beaux moments avec Monsieur Dictionnaire.

Merci, monsieur Dictionnaire!